Départ à Huaraz
Huaraz est située au Nord de la capitale péruvienne (8h en bus depuis Lima), dans la région d’Ancash. Construite au creux de la célèbre Cordillère des Andes péruvienne, Huaraz se tient fièrement à 3 080 mètres d’altitude. La température moyenne annuelle dans cette région avoisine les 17 degrés. La période idéale pour se rendre à Huaraz s’étend de Mai à Octobre. En cette saison vous trouverez les journées chaudes et sèches, l’idéal pour un trek dans les Andes. Mais gare aux températures nocturnes qui peuvent passées sous la barre du 0 degré !
Pour vous rendre à la Laguna 69, il vous faudra réserver votre place (la veille du trek) dans l’une des agences locales de la ville. Cette réservation comprendra l’aller et le retour en mini bus et l’entrée du parc (50 soles environ sans guide et 100 soles avec guide).
Un départ aux aurores.
Bonjour, il est 6h et grand temps de partir pour l’ascension du jour !
Après avoir pris un petit déjeuner riche et consistant (que je vous recommande vivement) et rejoint votre bus, vous partirez pour 2 heures sur les routes de la vallée Callejon de Huaylas pour rejoindre le parc national Huascaran. Je préfère vous prévenir, ça ne sera pas le trajet le plus agréable que vous vivrez au Pérou. Les routes tortueuses et parsemées de caillasse vous feront littéralement vibrer jusqu’à l’entrée du parc. Et ce n’est pas tout ! Préparez-vous à ressentir l’altitude, vrombissement dans les oreilles, quelques petites étoiles dans les yeux… Il n’y a pas de doutes, vous êtes dans les Andes ! Si vous êtes téméraire, vous vous munirez au préalable de quelques feuilles de coca (achetées dans un marché local) et que vous mastiquerez pendant la montée.
Et finalement première halte pour faire valider vos entrées pour le parc et pour vous dégourdir les jambes.
Première découverte
15 minutes plus tard, repartit pour le tour !
Mais à la différence que maintenant vos yeux n’en finiront plus de découvrir les merveilles du parc. Et le premier paysage à couper le souffle se décline sous le nom de Llanganuco. Cette lagune, une beauté de la nature aux eaux vertes et bleues et d’une fraicheur glaciale, se trouve aux pieds des monts Huandoy et Huascaran. Pour vous laissez profiter pleinement du spéctacle qu’offre la lagune, le chauffeur s’arrêtera une dizaines de minutes. A vos reflex !
Le grand départ !
Quelques centaines de mètres plus hauts, le bus s’arrêtera pour de bon et arrivera le moment où vos jambes commenceront le travail. Vous êtes à ce stade à 3 900 mètres d’altitude et partez pour une aventure de 750 mètres de dénivelé… Vous débuterez tout tout en douceur, en pente et marcherez aux sons des petits ruisseaux entre les rochers puis au rythme du gros ruisseau passant sous le pont qui vous mènera à la première plaine. A ce stade du parcours, vous enchainerez 2 heures de montée en remontant le cours d’eau. Deux heures dans un décor haut en couleurs, aux côtés de vachettes et quelques autres animaux sauvages, sous un soleil de plomb. Deux heures à suer à grosses gouttes (rêvant d’un plongeon dans les eaux claires de la Laguna 69, à tenter de prendre des raccourcis dans les rochers pour ne serait-ce que 20 mètres de moins à parcourir… Et croyez-moi, vous n’êtes pas au bout de vos surprises !
2 heures plus tard…
Enfin, après tant d’efforts vous vous trouverez nez à nez avec une lagune verte foncée et une nouvelle grande plaine.
Mouai… c’est joli mais 2 heures pour ça ?
La déception commence à s’installer. Gentiment votre guide rigole et pointe du doigt l’autre bout de la plaine en vous disant « La laguna está en la cima ! » – La Lagune est en haut ! – Son doigt pointe une seconde montée de l’autre côté d’où vous vous trouvez.
C’est le point de non-retour : vous êtes trop loin du bus et savez que l’objectif à atteindre est juste à quelques centaines de mètres plus haut.
Finalement, le courage vous regagne et vous partez d’un pas décidé en invoquant les dieux andins pour vous donner le courage nécessaire et en vérifiant vos poches dans l’espoir de trouver quelques feuilles de coca. Vos enjamberez de nombreux cours d’eau et croiserez avec un peu de chance vigognes, rapaces, oies sauvages et vizcachas, une espèce à l’arrière train d’un écureuil, au corps d’un ragondin et la tête de lapin !
Dernière « ligne droite »
Au pied de la montée, vous respirez un grand coup et vous élancez dignement sur le chemin dessiné par vos prédécesseurs. Le chemin est bien tracé, sur et sans embuches mais rien n’y fait, c’est pénible et l’air vous manque. C’est un pas après l’autre, un arrêt tous les 15 mètres, que vous avancez dans l’espoir de voir la Laguna 69 apparaître au prochain tournant. Les vachettes (toujours à vos côtés) vous doublent sans peine sous vos yeux remplis d’envie. Votre guide (cet hercule de la montagne) n’est plus à portée de vue depuis 20 minutes, surement déjà arrivé au sommet à se détendre…
Et soudain, la voilà à 4600 mètres ! Vous ne savez pas si vous voulez rire ou pleurer de joie mais vous y êtes ! La scène de magnificence promise est ici sous vos yeux embués !
Votre guide est paisible au milieu du décor, votre sourire illumine votre visage et le bleu de l’eau est extraordinaire. Les neiges éternelles au sommet fondent pour se laisser aller le long de l’imposante montagne et finir dans la lagune. Vous êtes ébahi par ce qui se passe autour de vous et vous vous sentez gagner par le froid. Votre guide vous conseil d’ailleurs de manger une barre énergisante et de boire beaucoup d’eau. Vous allez alors au bord de la lagune pour tâter la température.
Finalement le rêve d’un plongeon ne restera qu’un rêve mais votre sourire restera figé tout au long du chemin de retour…