10 sites inscrits au Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO

1- Le sanctuaire Historique de Machu Picchu

Qu’est-ce donc que ce Machu Picchu, qui fascine le monde entier et dont le Pérou est si fier ? Car après tout, les sites archéologiques ne manquent pas dans cette région du globe, alors pourquoi faire un cas de celui-ci ?… Les raisons sont multiples. Tout d’abord, le lieu est somptueux : nous sommes au coeur d’une vallée grandiose, à une altitude de 2430 mètres où le Machu Picchu (« le Vieux Pic », nom de la montagne qui par extension fut utilisé pour baptiser le site) se dresse de façon vertigineuse au-dessus de la rivière Urubamba, au pied du mont Huayna Picchu, en pleine forêt tropicale. Ensuite, le site est dans un état de conservation extraordinaire et constitue un témoignage idéal de l’époque inca. Enfin et surtout, le site fut découvert il y a moins d’un siècle en 1911 par l’explorateur américain Hiram Bingham et constitue encore une énigme pour les archéologues, partagés entre plusieurs théories pour justifier l’existence de ce site, retracer son histoire et définir sa fonction de l’époque. La citadelle est considérée comme l’exemple le plus extraordinaire de l’architecture paysagiste du monde. On pense qu’elle était un lieu dédié au culte et à l’observation astronomique, ou la demeure privée de la famille de l’Inca Pachacutec.

2- La ville de Cuzco

Cusco, au sud des Andes péruviennes (3 250 mètres d’altitude), est la première cité touristique du pays et l’une des plus importantes d’Amérique. Connue des Incas comme la « Ville Sacrée », Cuzco est la capitale d’un des principaux empires précolombiens : le Tahuantisuyo. Son nom en quechua, Qosqo, signifie le « nombril du monde », parce qu’en son temps la ville contrôlait un vaste réseau de chemins qui reliaient pratiquement toute l’Amérique du Sud, du sud de la Colombie au nord de l’Argentine.
Son charme réside en grande partie dans le mix architectural entre la période inca et la colonisation espagnole. Les rues rectilignes bordées de bâtiments aux murs de granit, les pierres étant assemblées, empilées parfaitement sans cémentation entre les blocs, sont les principaux vestiges incas que le visiteur peut apprécier au hasard de la flânerie dans le centre historique de la ville de Cuzco. De la ville coloniale subsistent des maisons basses, des palais et surtout des églises de styles baroques qui comme par magie s’accordent parfaitement avec le style inca sous-jacent.
En 1983 l’Unesco a classé la ville de Cuzco sur la liste du patrimoine mondial et aujourd’hui cette ville bénéficie amplement de cette reconnaissance. Pour le visiteur de passage il faudra consacrer plusieurs jours à la visite de la ville de Cuzco et de ses environs afin de découvrir l’histoire et les richesses de l’empire inca et de juger des effets de la conquête espagnole dans cette région péruvienne.

3- Lignes et géoglyphes de Nazca

A deux heures d’Ica, les incroyables lignes qui tracent diverses figures d’animaux et de divinités couvrent le désert sur une superficie de plus de 450 km2. Elles sont inscrites sur la liste du Patrimoine Mondial en 1994. Les lignes ont dans certains cas une longueur de 300 mètres, et ne peuvent donc être vues que de hauteur ; alors c’est à bord de l’un de ces petits Cessna que l’on peut survoler la zone, découvrir ces dessins fascinants et intrigants et nous faire une idée de la puissance de la culture Nasca qui régnait dans ce désert en l’an 300 avant J.C. C’est un spectacle unique qui une fois encore renforce en nous l’idée que l’homme peut s’adapter à tous les milieux, même les plus hostiles et faire preuve de qualités créatrices surprenantes. De passage au Pérou, offrez-vous ces quelques minutes de vol qui ne feront que donner un aperçu complémentaire de la richesse historique, culturelle et archéologique de ce pays.

4- Parc National de Manu

Inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 1987, le parc se trouve entre les provinces de Manu (Madre de Dios) et Paucartambo (Cuzco) et comprend les territoires des pentes des Andes orientales, dans la forêt amazonienne péruvienne. La région est constituée d’un grand nombre de zones tribales, la majorité desquelles sont un paradis de 2000 variétés de plantes, 1200 espèces d’oiseaux, 200 espèces de mammifères et un nombre encore inconnu de reptiles, amphibiens et

5- Centre Historique de Lima

Le centre historique de Lima fut classé par l’ Unesco en 1991 sur la liste du Patrimoine Mondial, après une première inscription d’une zone plus restreinte en 1988. Il témoigne parfaitement de l’architecture et de l’urbanisme d’une cité coloniale espagnole et de l’importance politique, culturelle ou encore économique que la ville connut à travers les âges.
Le couvent de San Francisco tient une place toute particulière dans cette ville : non seulement par sa taille (il est le plus grand de ce type dans cette région du globe) mais aussi et surtout pour les richesses qu’il contient : une fabuleuse bibliothèque et d’immenses catacombes. Enfin, ce couvent est probablement l’édifice de Lima qui porte le mieux l’héritage culturel européen transmis à travers les siècles sur ce continent. Lima, connue comme la Cité des Rois, a été dès sa fondation un oasis de culture et d’élégance de l’Amérique espagnole. Eglises en styles baroque et Renaissance et châteaux avec des balcons stylisés font de Lima, une ville qui offre au visiteur musées, galeries d’art, lieux de recréation et emplacements archéologiques appartenant à des civilisations antérieures à l’époque des incas.

6- Centre Historique d’Arequipa

Le centre ville d’Arequipa a été inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 2000 pour la fusion des techniques de construction européennes et autochtones qui se sont exprimées à travers ces derniers siècles et ont contribué à donner à cette ville des monuments et des éléments architecturaux bien particuliers. La cathédrale, sur la place principale de la ville bien sûr (Plaza de Armas), est le plus imposant des édifices religieux néoclassique d’Arequipa, mais le bâtiment incontournable est le très grand couvent de Santa Catalina. Enfin, l’originalité de la ville ne s’exprime pas seulement à travers ses bâtiments religieux. Les « casonas », maisons aux caractéristiques bien spécifiques, sont nombreuses à travers le centre ville. On notera également la profusion de porches, de voûtes, de colonnes, de corniches et bien entendu les couleurs de nombreux édifices, un magnifique bleu indigo notamment pour certains bâtiments coloniaux.

7- Complexe archéologique de Chavín

Situé à 3200 mètres d’altitude dans cette vallée andine, le site de Chavin est l’un des sites culturel péruvien le plus anciennement connu et admiré. Antonio Vasquez de Espinosa le visita en 1616 et en nota la grandeur remarquable. Le centre religieux de Chavín de Huantar a été construit entièrement en pierre, avec des passages souterrains et une série de structures pyramidales. L’élément le plus important de l’ensemble de Chavin est sans nul doute le « Lanzon », un mégalithe sculpté de plus de 4 mètres de haut et situé dans le temple principal. Il n’est visible que par une galerie car c’est là l’une des autres particularité du lieu. Il est évident que le Pérou regorge de trésors archéologiques, et l’ Unesco a classé avec raison le site de Chavin sur la liste du patrimoine de l’humanité en 1985. Le temple pyramidal, les terrasses, les places cérémonielles du lieu donnent un aspect saisissant au culte Chavin, l’un des plus anciens et des plus célèbres parmi les sites précolombiens.

8- Zone archéologique de Chan Chan

Chan Chán est connue au niveau international comme la plus grande citadelle du monde préhispanique. Effectivement ce qui frappe le visiteur est la grandeur du site : la zone centrale du site s’étend sur 6 km² et comporte 9 palais, chacun ayant appartenu à un gouverneur. Quand celui ci mourait, son fils héritier en faisait construire un nouveau. En langue Yunga, Chan Chán signifie « soleil soleil ». Chan Chán fut la capitale religieuse du Seigneur de Chimú (700-1400 après J.C.), dans la vallée du fleuve Moche, dans le département de La Libertad (nord du Pérou). On estime qu’y ont vécus à peu près 100 000 personnes. Inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial en 1986, Chan Chan cumule les extrêmes : une civilisation incroyable dans son génie architectural, la vulnérabilité même de ces bâtiments d’adobe, la taille démesurée du site, les difficultés et les chalenges s’accumulent. L’expression « un géant au pied d’argile » prend ici tout son sens.

9- Parc National Huascarán

Le Huascarán est le second parc le plus haut des Andes d’Amérique du Sud et constitue le cœur de la chaîne de montagnes tropicales la plus hautes du monde. Ses hautes plaines et le sommet extrêmement froid du glacier, qui dépasse les 6000 mètres d’altitude, sont le milieu où cohabitent différentes espèces de faune comme le condor, la vigogne, le cerf à queue blanche, le puma, la viscache, le chat andin et le renard andin. Inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 1985, Le parc Huascarán compte 27 montagnes, 663 glaciers, 269 lacs et 41 rivières.

10- Parc National du Fleuve Abiseo

Inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 1990. Situé dans les Andes orientales du Pérou, le parc se trouve à la confluence des fleuves Marañón et Huallaga, tous deux affluents du fleuve Amazone. Il existe dans cette zone un important vestige préhispanique qui occupe une surface de plus de 1500 Km2, à cheval sur la limite du parc. Depuis 1986 le parc du fleuve Abiseo n’est plus ouvert au public.