La ville de Cajamarca réunit trois composants qui font d’elle une destination inoubliable : une magnifique architecture coloniale, des paysages splendides et une très riche histoire. Le conquistador Francisco Pizarro y captura l’Inca Atahualpa, qui, bien qu’il eût payé la rançon promise, fut assassiné. Dès lors, les conquistadors redessinèrent la ville dans le style espagnol. Aujourd’hui encore, sont conservées des constructions coloniales comme la Cathédrale, les églises de San Francisco, de Belén et de la Recoleta, ainsi que des demeures et des monuments.

Intérêts touristiques

La Cathédrale de Cajamarca

Aussi appelée Église Matriz Santa Catalina. La Real Cédula (Décret Royal) du 26 décembre 1665 ordonna la fondation d’une paroisse pour les Espagnols dans la ville de Cajamarca. Le temple fut construit dans l’ancienne Casa de Justicia (palais de justice) qui, en 1682, s’éleva au rang de cathédrale. Il s’agit d’un des échantillons du baroque péruvien les plus représentatifs. La cathédrale possède une façade qui combine harmonieusement colonnes, corniches et niches finement sculptées. Sous ses trois nefs, on remarque l’autel principal et la chaire, tous deux sculptés dans le bois, et recouverts de feuilles d’or.

Le complexe archéologique de Cumbemayo

Découvert en 1937, le site est entouré par une fantastique forêt de pierre qui semble reproduire la silhouette de moines pieux. On peut aussi voir des grottes aux parois gravées et un aqueduc, joyau de l’ingénierie hydraulique pré inca situé au milieu d’un remarquable décor naturel et toujours en service, datant de la culture Cajamarca (1000 av. J.C.). Selon certains chercheurs, ce lieu aurait été utilisé pour réaliser des sacrifices.

Les ventanillas de Otuzco

Nécropole dont les niches carrées ou rectangulaires ont été taillées sur une surface rocheuse d’origine volcanique. Certains indices permettent de les associer a la culture Cajamarca, qui a exerce une influence sur la région entre 300 et 800 ap. J.C.

Los Baños del Inca

Eaux thermales aux températures supérieures à 72ºC, elles contiennent des minéraux qui possèdent des propriétés thérapeutiques pour le traitement des affections osseuses et du système nerveux. Il existe des bassins à usage privé, des piscines publiques et d’autres services de traitements thérapeutiques. Selon la légende, l’Inca Atahualpa se reposa dans ce lieu, appelé à l’origine Pultumarca, peu de temps avant son affrontement avec Pizarro.

L’Église San Francisco (d’abord appelée “San Antonio”), fut construite en 1699 avec des pierres sculptées de la « Casa de la Sierpe », propriété de don Calixto Astopilco, cacique de Cajamarca, ainsi qu’avec des pierres de la colline Santa Apolonia. On découvrit, en 1952, sous l’autel principal de l’église, des catacombes où gisaient les dépouilles des nombreux membres de l’ordre franciscain, à côté de celles de la noblesse indigène. Avec l’église, on peut aussi visiter le couvent, le Musée d’Arte Religioso et le Sanctuaire de la Virgen Dolorosa, patronne de la ville. L’image de la vierge se trouve dans la Chapelle du Sagrario (1685), adjacente à l’église de San Francisco, où l’on peut admirer les sculptures baroques, les sculptures de pierre en haut relief représentant des scènes de la vie de Jésus, et les stalles du chœur, elles aussi sculptées en bois.

 

Le centre cérémonial Kuntur Wasi

Kuntur Wasi est un centre de cérémonie pré-inca datant de -1100 av J.C. Il est composé d’énormes terrasses délimitées par des blocs de pierre qui créent des escaliers pour monter d’un niveau à un autre. Autour de l’an 700 av J.C., le complexe fut totalement recouvert par la terre et les pierres lors de la construction d’un nouveau complexe de cérémonie plus grand. En l’an 250 av J.C., le complexe souffrit d’une nouvelle destruction. Depuis 1988, la mission archéologique de l’Université Tokyo, ainsi qu’un groupe communal de la zone, viennent réaliser des études sur la tradition culturelle de ce site. Une des découvertes les plus importantes est constituée d’ensevelissements où ont été trouvés des cadavres recouverts de colorants rouges et entourés d’offrandes et de divers objets, dont certains en or.